Notre-Dame-des-Landes: la réponse du collectif d'élus

Publié le par echo-citoyen.over-blog.com

à Monsieur Dominique BUSSEREAU

                                                                           Secrétaire d’Etat aux transports

                                                                            Ministère de l’Ecologie, de l’Energie,

                                                                           du  Développement Durable et de la mer

                                                                           246 boulevard Saint-Germain

                                                                           75007 PARIS          

 

                                                                                     

Nantes, le 20 mai 2010

 

OBJET : demande de rendez-vous au sujet du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes

 

Monsieur le Secrétaire d’Etat,

 

 

Lorsque Monsieur François de Rugy vous a interrogé à l’Assemblée Nationale le 18 mai dernier au sujet du projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, vous lui avez répondu que « cet aéroport se fera » puisque « l’ensemble des élus [locaux] y sont favorables ». Nous regrettons de devoir vous contredire, Monsieur le Ministre, mais nous sommes plus de 600 élus à avoir déclaré publiquement nos très sérieux doutes sur la pertinence du projet, voire pour la grande majorité d’entre nous, notre ferme opposition.

 

Vous trouverez ci-joint la liste de nos noms et de nos mandats… François de Rugy est bien accompagné, comme vous pourrez le constater !

 

Localement, le projet est surtout porté par la vision grandiose que Monsieur le Député-Maire de Nantes cultive pour sa ville, lui qui justifie ainsi le projet : « il faut pour Nantes un aéroport qui réponde aux défis de notre temps ». Nous sommes nombreux à considérer que les très lourds défis de notre temps ne seront aucunement résolus par une nouvelle plate-forme aéroportuaire dont l’utilité n’a jamais été démontrée. Au contraire, nous considérons que ce projet nous rend collectivement plus fragiles face à ces défis :

 

dépenses publiques lourdes, en investissement pour la plate-forme et ses dessertes routières et ferroviaires, mais aussi en fonctionnement pendant 55 ans en cas de non équilibre financier du gestionnaire, comme le prévoit un PPP ;

perte d’un bassin agricole dynamique en zone péri-urbaine (et 700 emplois agricoles et reliés)

fragilisation du site Airbus proche de la plate-forme actuelle (2000 emplois) ;

aggravation du déséquilibre des emplois et des activités entre le Nord et le Sud de l’agglomération nantaise ;

destruction d’une zone de biodiversité exceptionnelle ;

aggravation de l’étalement urbain au nord de l’agglomération ;

risque d’inondation dans des zones urbanisées ;

etc.

 

 

Vous avez dit qu’«il y a toujours du dialogue dans une République comme la nôtre et le dialogue avec les opposants au projet sera naturellement poursuivi. » Aussi, nous vous demandons de bien vouloir recevoir prochainement une délégation de quelques élus de notre collectif afin que, en ce qui nous concerne, ce dialogue démarre enfin.

 

Dans l’attente de votre réponse que nous espérons positive et rapide, nous vous prions d’agréer,  Monsieur le Secrétaire d’Etat, l’expression de notre haute considération.

 

 

Pour le collectif

 

 

Françoise Verchère

Vice-présidente du Conseil général
de Loire Atlantique

 

 

 

Copies : Monsieur le Président de la République,

   Monsieur Fillon, Madame Jouanno et Monsieur Borloo

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